Qualité du blé dur : un bilan en demi-teinte

Les pluies estivales auront marqué les esprits et ont été sources de préoccupations pour la qualité des récoltes. Si les indices de chute de Hagberg et les poids spécifiques ont été régulièrement impactés à l’échelle nationale, les autres critères qualitatifs sont corrects voire bons, à l’instar des teneurs en protéines.

Les rendements observés à l’échelle nationale (+ 8 % par rapport à 2020 et + 7 % par rapport à la moyenne 2016-2020) permettent d’atteindre une production de 1,6 million de tonnes* de blé dur. La production est ainsi en hausse de 23 % par rapport à 2020, mais reste inférieure de près de 5 % à la moyenne quinquennale. En effet, les surfaces de blé dur, estimées à 287 924 ha, ont augmenté de 14 % sur un an, mais sont en retrait de 11 % en comparaison de la moyenne quinquennale 2016-2020.

L’essentiel du blé dur français est produit dans quatre bassins : Centre/ile-de-France, Ouest-Océan, Sud-Ouest et Sud-Est. Les trois premiers ont connu des pluies particulièrement fréquentes en fin de cycle, impactant au passage certains critères de qualité. En conséquence, les indices de chute de Hagberg ont été régulièrement dégradés, s’écartant de la qualité habituelle des blés durs français. Les poids spécifiques (PS) ont également été touchés par les pluies estivales. La moyenne nationale est estimée à 76,1 kg/hl. Le travail des grains opéré par les organismes stockeurs permettra d’améliorer ce critère. Le bassin Sud-Est affiche, quant à lui, des indices de chute de Hagberg élevés et de bons PS.

Cette année, les teneurs en protéines sont élevées à très élevées selon les bassins de production. La moyenne nationale est de 15 % et 91 % de la collecte dépasse les 14 % de protéines (figure 1).

Figure 1 : Distribution de la collecte française 2021 en blé dur selon la teneur en protéines – 140 échantillons prélevés à l’entrée des silos

(Source : FranceAgriMer / Enquête qualité collecteurs 2021)

En lien avec les teneurs en protéines et malgré les pluies en fin de cycle, 93 % des blés durs collectés affichent une vitrosité supérieure à 80 % (figure 2). Autre point positif, le taux de grains mouchetés est particulièrement bas, avec une moyenne nationale à 1,6 %.

Figure 2 : Distribution de la collecte française 2021 en blé dur selon la vitrosité – 50 échantillons prélevés à l’entrée des silos

(Source : FranceAgriMer / Enquête qualité collecteurs 2021)

* Sources : Service de la Statistique et de la Prospective du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, estimation au 1er septembre 2021

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