Arvalis : innover pour des solutions concrètes
Jean-Marc Schwartz, président d’Arvalis : « Les agriculteurs ont besoin d’une boîte à outils diversifiée pour protéger leurs cultures ».
Perspectives Agricoles : Vous êtes président d’Arvalis depuis février dernier. Quel regard portez-vous sur l’institut, un an après
Jean-Marc Schwartz : Arvalis, c’est avant tout une richesse humaine. L’institut repose sur 450
PA : «
JM. S. : Dans un contexte climatique catastrophique en 2024, il fallait répondre autant que possible aux questions inédites de l’année pour amortir le choc. Il était essentiel d’être agile, et les équipes d’Arvalis ont répondu présent. Si l’agilité permet de gérer l’urgence, il faut également préparer l’avenir. C’est pourquoi nous orientons nos travaux vers des solutions utiles et durables, qui servent les intérêts des agriculteurs et des filières agricoles – du blé au maïs, en passant par l’orge brassicole, le lin fibre et la pomme de terre.
En tant que président d’Arvalis et agriculteur moi-même, ma priorité est claire
PA : Face aux difficultés des exploitations agricoles, comment l’institut contribue-t-il à leur résilience
JM. S. : Aujourd’hui, les agriculteurs font face à un manque de solutions pour protéger leurs cultures, ce qui pèse sur la production et la résilience des exploitations françaises. Ces défis sont exacerbés par le changement climatique et une inflation forte, qui affectent directement la compétitivité des grandes cultures.
Les agriculteurs ont besoin d’une boîte à outils diversifiée, combinant des équipements mécaniques comme les herses étrilles et bineuses, ainsi que des solutions phytosanitaires raisonnées. Mais l’année 2024 a montré combien certaines interdictions compliquent la gestion des parcelles. C’est pourquoi il est crucial de maintenir un équilibre entre innovation et pragmatisme.
PA : Sur quels travaux les agriculteurs peuvent-ils espérer des retombées
JM. S. : Notre priorité absolue est la maîtrise des graminées adventices, qui représentent une menace majeure pour les cultures. C’est tout l’enjeu du projet «
Bien sûr, il ne faut pas oublier l’apport de la génétique qui, sur la durée, est un des principaux leviers d’adaptation au changement climatique et aux bio-agresseurs.
Parallèlement, nous concentrons nos efforts sur la gestion des ravageurs émergents et la maîtrise des mycotoxines, qui ont des conséquences immédiates sur les rendements et la qualité des productions. Ces thèmes prioritaires traduisent notre ambition : proposer des outils efficaces pour garantir la pérennité des exploitations agricoles et des filières.
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