Pour valoriser au mieux les apports d’azote printaniers : calculer la dose au plus juste (1/4)

Dans le cadre de l’initiative « Optimiser les ressources en azote », les acteurs agricoles de la région Ile-de-France récapitulent les points d’attention à avoir en tête ce printemps concernant la fertilisation. Première étape : le calcul de la dose prévisionnelle.
Pour valoriser au mieux les apports d’azote printaniers : calculer la dose au plus juste

Le calcul de la dose prévisionnelle repose sur la méthode des bilans, qui met en regard les besoins de la culture et les différentes sources de fournitures du sol (figure 1). La précision des informations culturales utilisées est essentielle. De petites erreurs peuvent rapidement aboutir à des surestimations non négligeables (30-40 U).

Figure 1 : Méthode des bilans pour calculer la dose totale d’azote à apporter sur une parcelle (Arvalis)


Trois principaux curseurs à ajuster

• Avant tout, réaliser des mesures de reliquats azotés de sortie d’hiver permet de construire un aperçu de la teneur en azote des parcelles. Chaque combinaison de culture en place (hiver/printemps), précédent et type de sol est idéalement à considérer. Une attention particulière doit être portée aux parcelles ayant reçu des apports organiques. Il est surtout indispensable de mesurer l’ensemble des horizons exploitables par la culture ! L’enjeu atteint rapidement une vingtaine d’unités.

• Autre paramètre d’autant plus important que l’hiver est doux : la quantité d’azote absorbée par la culture en fin d’hiver.

Pour les céréales, hors imagerie satellite, cela correspond au nombre de talles mises en place. Sachant qu’une talle correspond à 5 U, un tour de plaine s’impose pour estimer précisément le tallage des parcelles.

En colza, 1 kg de biomasse en sortie d’hiver représente 65 U absorbées. L’estimation précise des biomasses à l’entrée et en sortie d’hiver est d’autant plus importante que les colzas sont développés. Pour cela, deux possibilités : des pesées ou l’imagerie satellite.

• Dernier paramètre : l’objectif de rendement. Réglementairement, il est égal à la moyenne des rendements des cinq dernières années en enlevant les deux extrêmes. Sans se lancer dans de grands calculs, il est simple et cohérent de réduire l’objectif de rendement par rapport à cette moyenne sur des parcelles à plus faible potentiel.

Et pour aller plus loin !
L’outil MERCI pour approfondir l’effet piège à nitrates des cultures intermédiaires. Cette méthode permet, à partir de simples pesées au champ de chaque espèce constitutive du couvert, d’estimer la quantité d’azote disponible pour la culture suivante. Elle donne notamment accès à la dynamique de minéralisation et traite aussi le phosphore, le potassium, le magnésium et le soufre.

Choisir un outil dynamique permet une meilleure prise en compte de la minéralisation. Grâce à des modèles dynamiques prenant en compte les données climatiques, ces méthodes permettent une meilleure estimation dans le bilan de la minéralisation du sol et des apports de matières organiques. Ces paramètres sont particulièrement importants pour les cultures estivales comme la betterave. Pour ces cultures, le poids de la minéralisation dans la fertilisation est plus important.

Consultez l’intégralité de la fiche

Fiche rédigée par ARVALIS, ITB, TERRES INOVIA, Chambre d’Agriculture Région Ile de France, DRIAAF, La coopération agricole Ile-de-France, Fédération du négoce agricole

VIDAL Morgane
BOUTTET Delphine

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