Meunerie française : une rentabilité en berne en 2024
Malgré une hausse des ventes de farines en 2024, la situation économique de la meunerie française continue de se dégrader. En cause, une hausse des charges de production depuis la crise de la covid-19, et une concurrence européenne de plus en plus forte.

En 2024, les meuniers français ont vu la production (+5,5 %) et les ventes de farine (+5 %) augmenter par rapport à 2023. La dynamique est bonne, notamment sur le marché des industries alimentaires (viennoiseries, pains, pizza, etc.), mais aussi sur ceux de la boulangerie artisanale, de l’amidonnerie et de l’alimentation animale.
Une hausse des charges de production partiellement répercutée
Pourtant, les meuniers français affichent « les rentabilités les plus faibles des industries alimentaires », déplore l’Association nationale de la meunerie française (ANMF) dans un communiqué. En cause, une hausse des charges de production depuis cinq ans, et une forte concurrence européenne. « Plus du quart du marché des sachets de farine de 1 kg vendus en GMS en France est aujourd’hui occupé par de la farine allemande », relate l’ANMF.
L’association dénonce par ailleurs des pratiques trompeuses sur l’origine, entretenant une confusion auprès des consommateurs : par exemple, la mise en avant de l’origine française des blés sur le sachet, tout en omettant de préciser l’origine du transformateur. Pour regagner en compétitivité, l’ANMF invite les pouvoirs publics à « mieux soutenir les investissements des secteurs industriels non délocalisables ».
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