Désherbage des pommes de terre : des pratiques à respecter pour l’application de produits à base de prosulfocarbe

Si l’itinéraire de gestion des adventices prévoit l’emploi de prosulfocarbe, il convient de mettre en œuvre deux mesures permettant de réduire les risques de transfert de cette substance vers les cultures voisines :

1/ Utilisation de moyens de réduction de la dérive, figurant dans la liste officielle publiée par le ministère de l’Agriculture et mise à jour en mai 2021. Cette liste est composée principalement de buses à injection d’air et de certaines rampes de pulvérisateurs à assistance d’air.

2/ Restrictions d’emploi dans un rayon de 1 km autour des cultures sensibles, c’est-à-dire dont les produits récoltés pourraient présenter des traces de prosulfocarbe. Les cultures concernées sont :
• des arbres fruitiers (pommiers et poiriers),
• des cultures maraîchères, légumières (mâche, épinard, cresson des fontaines, roquette, jeunes pousses),
• des plantes aromatiques (cerfeuil, coriandre, livèche, menthe, persil et thym),
• des plantes médicinales (artichaut, bardane, cardon, chicorée, mélisse, piloselle, radis noir et sauge officinale).

A proximité de ces cultures non-cibles, il est important de respecter les règles suivantes :
• Si ces cultures sont situées à moins de 500 mètres de la parcelle à désherber : ne pas appliquer le produit avant leur récolte.
• Si ces cultures sont situées à plus de 500 mètres et à moins d’un kilomètre de la parcelle à désherber, il est recommandé de ne pas appliquer le produit avant leur récolte. En cas d’impossibilité, appliquer le produit uniquement le matin avant 9 heures ou le soir après 18 heures, en conditions de température faible et d’hygrométrie élevée.

L’outil Quali’Cible, proposé en accès libre par Syngenta, facilite le respect des conditions strictes d'emploi des herbicides à base de prosulfocarbe vis-à-vis de ces cultures non-cibles. Consultez Quali’cible !

La préservation de cette solution herbicide sur pomme de terre passe par la mise en œuvre collective de ces bonnes pratiques. Respecter son voisinage pour conserver son désherbage.

Pour rappel, la gestion durable des adventices passe par un raisonnement à l’échelle de la rotation et la mise en œuvre de pratiques prophylactiques. Le travail du sol avant la culture de pomme de terre et des conditions de plantation favorables à une couverture rapide du sol (plant sain, bien préparé et un sol réchauffé) minimisent la levée de certaines adventices dans la culture.