Quel est le rôle de l’agriculture dans les « polluants éternels » ?
Dans quelle mesure les pratiques agricoles produisent des "polluants éternels", retrouvés dans de l'eau et des aliments ? L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a été chargée d’évaluer les contributions de chaque source de TFA et d'établir des valeurs sanitaires.
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98 % des échantillons d’eau analysés en France contiennent des polymères per- et polyfluoroalkylés (PFA), selon l’Anses, mais à des niveaux faibles : 9 dépassements sur 627 analyses. Parmi eux, l’acide trifluoroacétique (TFA) est dans le viseur de l’Agence. C’est un produit de la dégradation de nombreuses substances fluorées, dont certains produits phytos (4 modes d’action insecticides, 5 modes d’action fongicides et 1 mode d’action herbicide).
Les sources de contamination aux PFA sont à préciser
Selon Phytéis qui s’appuie sur une étude allemande récente, « les valeurs en TFA retrouvées sont indépendantes du mode de culture […] des denrées testées, et il n’existe pas de corrélation directe entre les concentrations de TFA et [les concentrations] en résidus de pesticides conventionnels ». La contamination des aliments serait-elle donc liée davantage à l’eau absorbée par les cultures qu’à la protection sanitaire de celles-ci ?
L’EFSA a été chargée par la Commission européenne de définir des valeurs sanitaires pour le TFA et d’évaluer les contributions de chaque source de ce « polluant éternel ». Et Phytéis de prévenir : « Pour éviter des distorsions entre États-membres, il est essentiel que la France et les autres pays européens s’alignent sur ces futurs seuils et décisions européennes. »
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