Doit-on, et peut-on, gérer les fortes biomasses spécifiquement ?

Si les excès de croissance observés en 2023 doivent se répéter, alors il faudra semer et fertiliser les céréales à paille autrement dans la moitié nord de la France.
L’arrivée brutale de la chaleur et de fortes évaporations ont déclenché des stress chez les cultures, d’autant plus sensibles qu’elles pouvaient être fragilisées par les maladies, la verse ou la concurrence des adventices.

Les fortes biomasses doivent-elles - et peuvent-elles - être gérées spécifiquement ? Pour 2024, Arvalis a initié un protocole pour le nord de la France au cas où la même situation se reproduirait.

L’excès de croissance précoce, sans doute représentatif du changement climatique, incite en effet à repenser les semis : ceux-ci gagneraient à être retardés et éclaircis.

Par ailleurs, il semble possible de gagner en rendement en limitant les composantes précoces de celui-ci. Le PMG est mieux sécurisé en privilégiant une forte fertilité des épis plutôt qu’une densité d’épis élevée au mètre-carré, et donc en assurant une forte croissance autour de l’épiaison et de la floraison, associée à une bonne protection sanitaire.

Cette campagne souligne également l’intérêt des outils d’aide à la décision pour piloter la fertilisation azotée en fractionnant plus judicieusement les apports d’azote. Comme ces OAD tiennent compte de l’effet « année », ils permettaient de juguler les excès de végétation en début de cycle, puis de bien valoriser le potentiel de croissance au cours du printemps humide, et enfin d’apporter ni trop ni trop peu d’azote pendant la période chaude, sèche et ventée de la fin du printemps.

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