ZNT : une faible part de la SAU

Quelle surface totalisent les ZNT, qui visent à limiter l’exposition des riverains aux produits phytosanitaires. Une question à laquelle répond une étude d’AgroParisTech.
ZNT : une faible part de la SAU

Les zones non traitées à proximité des habitations sont obligatoires depuis 2019 et visent à limiter l’exposition des riverains aux produits phytosanitaires. Quelle surface totalisent ces ZNT ? Une question à laquelle répond une étude d’AgroParisTech, publiée en décembre dernier dans la revue Building and Environment. Les résultats montrent qu’une ZNT de 10 mètres concernerait une faible part de la SAU française : 0,2 % - ou 60 000 hectares - mais qu’une ZNT de 100 mètres - revendication des ONG - concernerait 16 % de la SAU, soit 4,5 millions d’hectares.

La moitié des surfaces situées à moins de 10 mètres des habitations ne sont pas traitées : ce sont des prairies (56 %). Notons que 17 % des surfaces de céréales et de maïs sont situés à moins de 10 m d’une habitation. Les chercheurs confirment que la mise en œuvre de ces ZNT « peut avoir une forte incidence sur la production agricole à l’échelle nationale en raison des pertes probables de rendement et de qualité sur de grandes superficies ». Les vignobles et les vergers seraient les premiers concernés par le dispositif, « deux types de cultures avec une forte intensité d’utilisation de pesticides ». Soulignant la forte présence de ces cultures à proximité des bâtiments résidentiels, les auteurs rappellent l’effet potentiel sur la santé de l’exposition à ces produits et suggèrent de convertir les 2 millions d’hectares situés à moins de 100 mètres des maisons à l’AB. Une disposition qui permettrait au passage d’atteindre les objectifs fixés par les pouvoirs publics.

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