Une raison de plus de réduire le risque DON au champ
80 % des individus sont exposés, parfois au-delà de la dose journalière admissible, au déoxynivalénol (DON) - une mycotoxine produite par les champignons du genre Fusarium et retrouvée principalement dans les céréales telles que le maïs et le blé. Une étude menée en partenariat par INRAE, l’Inserm, l’université Toulouse III et l’École vétérinaire de Toulouse a examiné les interactions possibles entre les mycotoxines de la famille des trichothécènes (TCT), et plus particulièrement le DON, et les génotoxines, des toxines qui altèrent l’ADN. Les chercheurs ont montré qu’in vitro, le DON et d’autres TCT potentialisent l’action d’un grand nombre de génotoxines couramment présentes dans l’alimentation animale et humaine - par exemple le captane, une substance fongicide. Ces travaux s’inscrivent dans le cadre des projets Genofood (2019-2024) et GenoMyc (2023-2027) qui cherchent à identifier les contaminants alimentaires génotoxiques présentant un risque pour la santé animale et humaine et entrant en synergie avec la famille des TCT. Ils attirent l’attention sur les risques liés à une co-exposition aux TCT et aux génotoxines alimentaires, et encouragent les producteurs à davantage maîtriser le risque DON à la parcelle.
Les pratiques réduisant le risque DON ont été récemment rappelées dans les articles de Perspectives Agricoles : « Déoxynivalénol sur maïs grain : évaluer et gérer le risque à la récolte » (n°502, septembre 2022) et « Fusariotoxines : prédire les contaminations sur le blé » (n°488, mai 2021).