Les brèves

01 avril 2020
Risque rouilles. Marché AB. Label bas carbone. Arvalis communique.

Le risque d’attaques précoce de rouille jaune et brune est faible

Malgré la douceur de cet hiver, qui favorise les rouilles, on observe peu d’attaques de rouille jaune en plaine. Plusieurs explications à ce paradoxe apparent : l’implantation des céréales s’est parfois réalisée très tard du fait de pluies incessantes, d’où une moindre exposition ; d’autre part, la sécheresse estivale, qui a perduré jusqu’à fin septembre, a fortement limité la présence de repousses de blé ; enfin une majorité des variétés cultivées actuellement sont résistantes à la rouille jaune (plus de 60 % de la sole en 2019). La vigilance reste toutefois de mise sur blé dur dans le Sud-Est et sur les variétés de blé tendre qui sont depuis peu contournées comme Amboise, Orloge, RGT Distingo, RGT Lexio et, dans une moindre mesure, Filon. Concernant la rouille brune, pour les mêmes raisons, le printemps 2020 ne devrait pas connaître d’attaques précoces (avant épiaison). Quelques symptômes de rouille brune ont été très ponctuellement observés sur les semis précoces de blé tendre et de blé dur dans le Sud-Ouest. Le climat des prochaines semaines jusqu’en mai sera déterminant sur l’épidémie.

Le marché mondial du bio a dépassé la barre des 100 milliards de dollars

Événement triennal, le Congrès mondial de la Bio est prévu cette année en France, à Rennes au mois de septembre - une occasion de faire le point sur la filière. Selon les données d’enquête récoltées fin 2018 par l’Institut de recherche de l’agriculture biologique (FiBL), les terres agricoles cultivées en AB ont augmenté de 2 millions d’hectares (Mha) depuis 2017 pour atteindre 71,5 Mha fin 2018. L’Australie vient en tête avec plus de 35 Mha, suivie par l’Europe (15,5 Mha), l’Amérique latine (8 Mha) et la Chine (3,1 Mha). Le nombre de producteurs
bio atteignait 2,8 millions en 2019, principalement en Inde (plus d’un million), en Ouganda et en Éthiopie (environ 200 000 chacun). En Union européenne, 330 000 producteurs agricoles étaient en bio en 2018, soit une croissance de 7,2 % par rapport à l’année précédente.

Cette croissance est parallèle à celle des ventes au détail. La société d’études de marché Ecovia Intelligence estime que le marché mondial des aliments biologiques a atteint en 2018 près de 97 milliards d’euros (Ma€), soit plus de 100 Ma$US. Les États-Unis sont le premier marché avec 40,6 Ma€, suivis par l’Allemagne (10,9 Ma€) et la France (9,1 Ma€). En 2018, de nombreux grands marchés ont continué d’afficher des taux de croissance annuelle à deux chiffres ; celui du marché français de l’AB a dépassé les 15 %.

« Label bas carbone » en grandes cultures : Arvalis répond à la demande des agriculteurs

Officiellement lancé le 23 avril 2019, ce label est le premier système de labellisation de projets de compensation carbone volontaire français. Initié et encadré par le ministère de la Transition écologique et solidaire (MTES), il a été élaboré en lien avec le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.

Son but : contribuer à atteindre les objectifs climatiques de la France. Afin de valoriser économiquement les tonnes de gaz à effet de serre évitées, il est nécessaire de les quantifier de manière fiable et transparente. Les organisations professionnelles AGPB, AGPM, FOP et CGB ont donc pris position en décembre 2019 pour faire reconnaître les atouts et la contribution positive des grandes cultures dans la lutte contre le changement climatique, au travers du stockage du carbone et de la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). Les instituts de grandes cultures (Arvalis, Terres Inovia, ITB et ARTB) sont ainsi mobilisés pour rédiger d’ici l’été 2020 une méthode sectorielle « grandes cultures ». Elle s’appliquera à des exploitations agricoles localisées en France ayant au moins un atelier de grandes cultures. La méthode, qui devra être approuvée par le MTES, doit permettre d’évaluer l’effet de la mise en place d’un ou plusieurs leviers sur le bilan GES de l’atelier grandes cultures de l’exploitation. Elle inclura les pratiques visant à stocker davantage de carbone dans les sols, ainsi que celles réduisant les émissions de GES.

Cette méthode « grandes cultures » viendra s’articuler avec celles, déjà rédigées ou en cours de rédaction, dans le secteur agricole. Les porteurs de projets locaux pourront alors formaliser, chez les producteurs de grandes cultures, les crédits carbone offrant de nouvelles perspectives de financement. Des collectivités, des entreprises et même des citoyens sont prêts à rémunérer des actions bénéfiques pour le climat sur une base volontaire, par exemple pour compenser leurs émissions résiduelles.

Arvalis communique aussi auprès des citoyens

Afin d’éclairer les débats sociétaux et les décisions publiques en rapport avec l’agriculture, il est devenu indispensable d’informer les parties prenantes non agricoles, et notamment le grand public, sur les effets des innovations et les changements des pratiques agricoles étudiées par l’institut Arvalis. « Développer le dialogue avec la société est un axe fort de notre plan stratégique », explique Anne-Claire VIAL, présidente d’Arvalis. L’Institut a donc déployé le site www.action-arvalis.fr dédié à ce nouveau programme de communication intitulé
« L’agriculteur. Le citoyen. L’action ! ». Le site présente seize « fiches-actions » qui décrivent comment Arvalis procède pour trouver des réponses aux enjeux agricoles et sociétaux. Elles détaillent aussi la déclinaison des travaux de l’Institut.

Par exemple, 35 000 hectares de grandes cultures ont utilisé en 2019 l’outil d’aide à l’irrigation Irré-LIS, développé par Arvalis, qui permet d’économiser 10 à 30 % d’eau ; ou encore, 100 % des produits de biocontrôle destinés aux grandes cultures sont évalués par Arvalis pour connaître leurs performances et aider les agriculteurs à les adopter. Le site s’enrichira chaque mois de nouvelles fiches, également diffusées dans une lettre électronique bimestrielle.

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