Le chlorothalonil montré du doigt dans l’eau potable

Lors de la dernière campagne de mesures de composés chimiques dans l’eau de l’Anses, la teneur en un métabolite du chlorothalonil a dépassé la limite de qualité dans plus d’un prélèvement sur trois.

Lors de la dernière campagne de mesures de composés chimiques dans l’eau de l’Anses, la teneur en un métabolite du chlorothalonil a dépassé la limite de qualité dans plus d’un prélèvement sur trois.

L’Anses a publié le 6 avril les données de sa dernière campagne (2020-2022) de mesures dans l’eau de composés chimiques. Parmi les 157 pesticides et métabolites de pesticides recherchés, 89 d’entre eux ont été détectés au moins une fois dans les eaux brutes et 77 fois dans les eaux traitées, sur une collecte de 603 échantillons représentant environ 20 % de l’eau distribuée en France.

Parmi les sept composés ayant conduit à des dépassements de la limite de qualité de 0,1 µg/litre, un métabolite du chlorothalonil se distingue pour deux raisons. D’une part, c’est le métabolite le plus fréquemment retrouvé : dans plus d’un prélèvement sur deux. D’autre part, il conduit à des dépassements de la limite de qualité dans plus d’un prélèvement sur trois.

Ce métabolite est issu de la dégradation dans l’environnement du chlorothalonil, fongicide dont la date limite d’utilisation en France expirait le 20 mai 2020. Si la dégradation du chlorothalonil est rapide (DT 50 de 30 jours), ces résultats attestent que ses métabolites peuvent rester présents dans l’environnement plus longtemps. Le chlorothalonil est classé cancérogène de catégorie 3 (R40) par l’Union européenne. Pour positiver : 19 % des eaux brutes et 23 % des eaux traitées prélevées se sont avérés exempts de tout substance active ou métabolite.

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