
Alors que certaines filières sont excédentaires (par ordre d’importance : vins et spiritueux, céréales, produits laitiers, semences, sucre), d'autres sont déficitaires (fruits et légumes, protéines végétales, viande et produits d’élevage, pêche et aquaculture, produits de l'agriculture biologique). La France importe parce que la demande de produits spécifiques n’est pas couverte par la production française ou du fait de la compétition sur les prix. Seulement 45 % des produits laitiers achetés par les industries agroalimentaires sont à base de lait français (contre 91 % de ceux achetés par les ménages) et moins de la moitié de la viande bovine vendue par la restauration hors domicile est d'origine française (contre 93 % de celle vendue en grande distribution). Les auteurs du rapport d’information de l’Assemblée Nationale sur l’autonomie alimentaire de la France préconisent ainsi d’harmoniser par le haut le cadre normatif européen, de renforcer les contrôles des produits importés, d’améliorer l'équité du jeu concurrentiel (clauses miroirs, réforme de l'Organisation mondiale du commerce, taxe carbone), ou encore de réformer les règles en matière de limites maximales de résidus de pesticides (supprimer le principe des tolérances à l’importation).