Une dose d’azote à ne pas dépasser sur prairies

Une étude d’INRAE et du CNRS montre qu’au-delà de 80 kg d’azote par hectare, la fertilisation des prairies réduit leur biodiversité sans accroître la biomasse, menaçant leurs fonctions écologiques.

Ne pas dépasser le seuil de 80 kg N/ha/an pour la fertilisation azotée des prairies est le gage de trouver le meilleur équilibre possible entre productivité et stabilité écologique.
Ne pas dépasser le seuil de 80 kg N/ha/an pour la fertilisation azotée des prairies est le gage de trouver le meilleur équilibre possible entre productivité et stabilité écologique. © Arvalis

Une étude d’INRAE et du CNRS portant sur 150 prairies vient de montrer qu’il existe un seuil écologique au-delà duquel les modifications de la biodiversité induites par leur fertilisation sont si importantes qu’elles amènent un dysfonctionnement global de l’écosystème prairial. Or, outre leur fonction alimentaire pour le bétail, les prairies apportent de nombreux services écosystémiques comme la séquestration du carbone et le filtrage de l’eau.

L’étude a suivi pendant 13 ans des prairies en zone tempérée exploitées plus ou moins intensivement : leur biodiversité végétale, les pratiques agricoles et les données climatiques. Elle montre qu’au-delà de 80 kg d’azote apportés par hectare et par an, la diversité des espèces prairiales diminue au profit d’un nombre limité d’espèces aux fonctions similaires, notamment le ray-grass et le pissenlit. Et fertiliser davantage n’augmente pas la biomasse végétale.

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