Les ombrières protègent cultures et bétail des excès de chaleur
Trois ans de mesures sous les ombrières de l'énergéticien TSE montrent une baisse des températures maximales, et pour les cultures, une réduction de l'évapotranspiration et des stress hydriques en été.
Trois ans de données mesurées sur quatre sites agrivoltaïques par l’énergéticien TSE, en partenariat avec l'INRAE, des coopératives agricoles et des Chambres d'agriculture, ont montré que les canopées agrivoltaïques jouent un rôle protecteur vis-à-vis des stress hydriques et thermiques. Si les rendements des cultures sous dispositifs non irrigués sont, en moyenne, identiques à celui des témoins, la résilience aux conditions sèches est meilleure en année plus chaude et ensoleillée que la norme, comme 2024-2025.
Ainsi, sous l’ombrière, la température des journées les plus chaudes est inférieure de 1,4°C en moyenne, avec jusqu’à -7°C lors de pics de chaleur en juin à Amance (Haute-Saône) et en juillet à Brouchy (Somme). Le stress hydrique s’en trouve réduit : l’évapotranspiration potentielle est diminuée de 35 % en moyenne sous l’ombrière à Verdonnet en 2025 ; et il y a eu 75 % de jours de stress hydrique en moins sur l'ensemble du cycle du soja à Amance en 2022.
En système de polyculture-élevage, outre des rendements fourragers améliorés, le confort thermique sous canopée est bénéfique pour les animaux. Ainsi, selon Yoann Bizet, exploitant agricole à Souleuvre-en-Bocage (Calvados) équipé d’une canopée agricole au-dessus de 3 ha d’un mélange prairial: « Nous avons un an de recul, et nous nous apercevons que pendant les périodes de fortes chaleurs, on atteint presque le double de tonnage de matières sèches récoltées sous l'ombrière […]. Nous nous sommes également aperçus que passé 20 degrés, le troupeau témoin attend directement à la barrière pour rentrer dans le bâtiment, contrairement au troupeau sous l'ombrière qui, lui, souffre moins de la température ».
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