Des enzymes de champignons pour recycler les plastiques
Les travaux des chercheurs d'INRAE et des Universités de Bordeaux et de Bretagne Sud offrent de nouvelles perspectives de recyclage du plastique par voie biologique.

Le point commun entre le plastique et le bois ? Elles sont toutes deux récalcitrantes à la dégradation. En revanche, la différence, est que la cellulose du bois, un polymère récalcitrant naturel, peut quand même être dégradée à l’issue d’un long processus biologique impliquant des champignons filamenteux. Ceci grâce à la production d’enzymes spécialisées, les LPMO (lytic polysaccharide monooxygenases).
Et si on pouvait reprogrammer ces enzymes afin qu’elles reconnaissent également les polymères d’origine plastique ? C’est l’idée qu’ont eu des scientifiques d'INRAE et des universités de Bordeaux et de Bretagne Sud.
Avec brio, ils ont réussi à créer des LPMO chimères capables de se lier à différents types de plastiques. « Certaines d’entre elles sont également capables de faire des trous à la surface d’un plastique biosourcé, le PHA (polyhydroxyalcanoate) », indique INRAE dans un communiqué.
Prochaine étape : créer une « boite à outils enzymatiques » composée d’un cocktail des LPMO chimères les plus performantes pour dégrader différents types de plastiques. Ces travaux ont fait l’objet d’une publication dans la revue ACS Chem&Bio Engineering.
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