Certaines bactéries réduisent les émissions de N₂O des sols agricoles
L’Inrae a sélectionné des souches de rhizobium capables de transformer le protoxyde d'azote (N2O) en diazote (N2). Ainsi, les émissions de ce gaz à effet de serre chute sur les sols cultivés par des légumineuses inoculées avec ces rhizobium sont réduites.

Le protoxyde d’azote (N₂O) est le deuxième contributeur aux émissions de gaz à effet de serre de l’agriculture française. La réduction de N₂O en diazote (N₂) est la dernière étape de la dénitrification, un processus naturel qui n’entraîne ni transfert, ni création de nouvelle pollution azotée, ni impact sur la production agricole. Hélas, seuls certains sols réalisent cette étape.
Jusqu'à -70% d'émissions de GES
Cette réaction de réduction implique une enzyme, la N₂O-réductase, que les micro-organismes porteurs du gène nosZ+ sont capables de synthétiser. Catherine Hénault, directrice de recherche à l’Inrae, et son équipe ont donc eu l’idée d’introduire dans le sol des souches de Rhizobium porteuses du gène nosZ+ pour qu’elles colonisent les racines de légumineuses (en l’occurrence du soja).
Sur les deux essais menés dans le Loiret, les réductions des émissions de N₂O ont respectivement atteint 70 % et 60 %. Pour Catherine Hénault et ses coauteurs, la capacité des souches à réduire le protoxyde d’azote doit figurer parmi les critères de choix de l’inoculum, au même titre que leur capacité à fixer l’azote.
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