En Argentine, le blé OGM en plein développement
Le gouvernement argentin a autorisé la commercialisation du blé HB4 en mai 2022
Ce blé HB4 est porteur du gène de tournesol Hahb-4 qui lui confèrerait une résistance à la sécheresse. Il a aussi été rendu résistant au glufosinate d’ammonium, un herbicide interdit dans l’Union européenne depuis 2018.
Le blé étant directement présent dans l’alimentation humaine, l’enjeu sanitaire est encore plus important que pour le soja, OGM en Argentine depuis de nombreuses années et davantage destiné à l’alimentation animale.
Par ailleurs, les filières «
La filière « blé » argentine reste ainsi très méfiante, et s’inquiète de perdre des parts de marchés à l’export du fait de la non-acceptation du blé OGM par de nombreux importateurs. C’est ainsi que l’autorisation de culture (octobre
Toutefois, de plus en plus de pays autorisent l’importation et/ou l'utilisation de farine et/ou de blé HB4, tels que l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la Colombie ou le Nigéria. Et les autorisations se succèdent
Le jeu de la concurrence internationale sur le marché du blé pourrait entraîner une expansion de l’OGM. En concurrence avec l’Argentine pour ce marché, l’Australie pourrait, par exemple, être tentée à son tour d’autoriser la culture de ce blé afin de ne pas perdre de parts de marchés, en particulier les années de sécheresse.
(1) En 2015, l’Argentine a aussi autorisé la culture et la consommation du soja HB4. Depuis, de nombreux états (USA, Canada, Paraguay, Brésil) lui ont emboîté le pas. En avril 2022, la Chine, premier importateur et consommateur mondial de soja, a autorisé son importation et son utilisation, ne faisant qu’accentuer le phénomène de diffusion.
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