Les surfaces concernées par les techniques de travail du sol sans labour et les techniques culturales simplifiées ont largement progressé ces dernières années pour les cultures à semis superficiel (céréales, colza, …). Les raisons en sont multiples : organisation du travail, agronomie, structure, environnement… Pour la pomme de terre, culture nécessitant une préparation de sol profonde et suffisamment affinée, ces techniques demeurent peu pratiquées. Une enquête conduite par Arvalis-Institut du végétal en 2001, sur les bassins de production du Nord de la France, estimait entre 1 et 3 % les surfaces de pommes de terre concernées au moins partiellement par ces techniques. Elles étaient essentiellement concentrées sur les sols légers de Champagne et de Picardie, mais concernaient tous les types de production : plants, consommation, transformation, fécule. De nombreuses questions subsistent encore cependant aujourd’hui pour chercher à apprécier la faisabilité de leur mise en œuvre, leurs avantages et leurs limites. Pour y répondre, Arvalis-Institut du végétal anime depuis 2 ans un groupe de travail avec des techniciens spécialisés issus des filières et des organismes de développement agricole (ATPPDA, Avebe, Chambre d’Agriculture du Pas-de-Calais, service CAT 51, Comité Nord, Lunor, Gitep, Inra, Mc Cain, Roquette). Différents travaux ont été réalisés sur plusieurs sites du Nord de la France en collaboration avec des agriculteurs hébergeant les essais. Ce dossier technique synthétise les travaux conduits et les réflexions proposées sur le sujet. Les différentes préoccupations de l’itinéraire technique y sont tour à tour détaillées.