Pommes de terre : pas de précipitation pour les plantations

Le retour des beaux jours peut paraître propice pour effectuer les premières plantations. Il ne faut pas oublier qu’il est essentiel de ne pas aller trop vite : il s’agit d’une étape primordiale dans la conduite de la culture.
Réaliser un diagnostic à la bêche
Les labours d’hiver ont en général été effectués de bonnes conditions et le froid a permis une bonne « restructuration » du sol. Même si les dix ou quinze premiers centimètres sont bien ressuyés, les horizons profonds, plus humides, restent sensibles au tassement. Il est donc indispensable de s’assurer que le sol soit ressuyé en profondeur et de pratiquer un diagnostic à la bêche de manière à adapter le travail du sol à chaque parcelle. L’objectif est d’obtenir une terre ameublie en profondeur, rassise sans être trop affinée en surface, avec quelques mottes pour éviter l’apparition de phénomènes de battance.
A l’heure actuelle, les outils utilisés par les producteurs (herse rotative, fraise…) sont performants pour reprendre les labours et émietter un horizon suffisamment important (une bonne quinzaine de centimètres), mais l’humidité du sol lors de ces intervention reste prépondérante. Des interventions trop précoces sur des sols insuffisamment ressuyés risqueraient d’accentuer les phénomènes de compaction. Il faut prendre son mal en patience.
Pour les parcelles qui ne sont pas encore labourées
Un labour pourra être effectué sur un sol ressuyé quelques jours avant la plantation. Là encore, intervenir dès aujourd’hui sur des sols encore trop humides ne ferait qu’augmenter les problèmes de compaction et de lissage.
Un décompactage sur une trentaine de centimètres pourrait s’avérer nécessaire sur les parcelles suspectées compactées. Mais, une fois de plus, il est important d’attendre le ressuyage complet du profil pour ne pas créer de phénomènes de lissages.
Toutes ces précautions permettront d’implanter la culture de pomme de terre dans de bonnes conditions.
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