C’est le moment d’évaluer la teneur en potassium de vos sols

Les céréales sont peu sensibles à une carence en potassium des sols. Mais dans ces situations, l’incidence sur le rendement n’est pas vraiment neutre. Et les effets seront visibles davantage sur les cultures suivantes. La période convient bien pour réaliser une analyse de terre et déterminer s’il est temps ou non d’agir.

Le potassium est un élément majeur nécessaire à la croissance des plantes. Comme pour le phosphore, son absorption doit être optimale tout particulièrement en début de cycle. Sur grandes cultures, les apports complémentaires de potassium en végétation ne sont pas efficaces sur la production.

A l’image du phosphore, les cultures présentent des sensibilités différentes à la déficience en potassium. Elles se répartissent en trois classes d’exigence, forte, moyenne et faible (tableau 1). Le niveau d’exigence a été déterminé par la perte moyenne de rendement des cultures en l’absence de fertilisation, sur un grand nombre d'essais de longue durée.

Tableau 1 : Exigence des cultures en potassium et enjeux sur le rendement
Exigence des cultures en potassium et enjeux sur le rendement

Une seule méthode pour mesure le potassium biodisponible

Une faible part du potassium total est présent dans la solution du sol à un moment donné, mais en proportion un peu plus élevée que le phosphore. La plus grande part du potassium est liée à la phase minérale du sol : il se trouve soit en position adsorbée sur les charges négatives des argiles et de la matière organique, disponible pour les plantes, soit plus ou moins fixé et occlus dans les minéraux du sol.

Pour évaluer le potassium du sol utilisable par les plantes (ou biodisponible), une seule méthode d’analyse est utilisée : le dosage du potassium échangeable. Cette méthode a été référencée dans les très nombreux essais de longue durée.

De la teneur du sol au conseil de fumure

Ces essais ont permis d’établir des relations entre le niveau de rendement relatif des cultures et la teneur en potassium du sol, par type de sol.

Deux teneurs-seuils ont été construites sur le même principe que pour le phosphore : Timpasse et Trenforcée.

Consultez les valeurs des teneurs-seuils, par classe d’exigence et pour les principaux types de sol en France.

Pour définir la dose de potassium à apporter, la méthode COMIFER (élaborée en 1993) intègre quatre critères de raisonnement : l’exigence de la culture, la teneur en potassium du sol, le passé récent de fertilisation et la destination des résidus du précédent. La grille de calcul de dose (tableau 2) aboutit à trois conseils de fumure possibles :
• une dose nulle (ou impasse annuelle), si la teneur en potassium du sol est supérieure à Timpasse ;
• une dose d’entretien, de l’ordre des quantités exportées (Timpasse > teneur sol > Trenforcé) ;
• un renforcement de la fumure, si la teneur en potassium du sol est inférieure à Trenforcée.

Tableau 2 : Principe de calcul de la dose en phosphore et potassium
Principe de calcul de la dose en phosphore et potassium

Pour en savoir plus, la brochure « L’interprétation de l’analyse de terre » est disponible sur le site des éditions ARVALIS.

0 commentaire

Réagissez !

Merci de vous connecter pour commenter cet article.

Se connecter
Ou connectez-vous avec
Pas encore inscrit ?
Créer un compte
Mot de passe oublié

Un email vous sera envoyé pour réinitialiser votre mot de passe.