Pommes de terre de fécule : protéger les silos extérieurs et sécher les tas sous abri

Un tiers de la production féculière reste encore à sortir de terre. Les derniers arrachages nécessitent une attention particulière d’autant plus que les températures extérieures doivent considérablement s’abaisser. Le bâchage des silos extérieurs et le séchage rapide des tas sous abri permettront d’assurer le meilleur démarrage possible pour la conservation.

Limiter les blessures sur tubercules lors des derniers arrachages

Le net fléchissement annoncé des températures  demande d’être vigilant dans le soin apporté aux derniers arrachages, afin de ne pas blesser outre mesure les tubercules. Les variétés riches en matière sèche comme les féculières sont plus sensibles aux endommagements mécaniques de type noircissement interne. Cette sensibilité s’accroît fortement lorsque la température des tubercules s’abaisse en dessous de 10 à 12°C. Attention donc aux récoltes à venir effectuées en tout début de matinée, alors que la température extérieure aura atteint les portes du gel…

Bâcher sans attendre les silos extérieurs

S’il faut encore le rappeler, le bâchage rapide des silos extérieurs est la meilleure façon de garantir des livraisons de qualité optimale. Le voilage de type Toptex permet à la pluie de ruisseler vers la périphérie du silo, à condition d’en avoir au mieux aplani le sommet. Cette couverture en non-tissé permet également de « laisser respirer » le tas en autorisant son séchage progressif sous l’action du vent. Maintenir un silo sec, c’est s’assurer de la meilleure performance possible des équipements mobiles pour le déterrage à venir. Ce voilage limite également le transfert de chaleur vers l’extérieur et contribue à diminuer le risque de gel tant que celui-ci demeure peu intense.

Déterrer et soigner la mise en tas

Il reste encore de nombreux tas sous abri à constituer. Leur conservation sera d’autant plus facilitée que leur ventilation sera aisée, sans zones terreuses impénétrables. Pour éviter leur présence, le déterrage de la récolte est requis lors de la réception des tubercules. Leur mise en tas tirera également avantage à être réalisée à l’aide d’un tapis répartiteur télescopique, permettant de répartir la tare-terre de manière homogène au sein du tas, afin d’éviter toute accumulation terreuse ponctuelle limitant le passage de l’air ventilé. Cet équipement améliorera aussi la planéité du tas, de quoi abonder à une bonne distribution d’air.

Ventiler rapidement pour sécher les tas

Le rafraîchissement à venir sera propice à dégager du temps pour ventiler et sécher efficacement les tas, sitôt leur constitution réalisée. La ventilation ne doit se faire que lorsque la température de l’air extérieur introduit dans le tas est inférieure à la température des tubercules stockés. En traversant le tas, l’air se réchauffe et piège une partie de l’humidité présente à la périphérie des tubercules dans la terre adhérente. Ce séchage doit se faire le plus tôt possible après la rentrée des tubercules. Au besoin, il est recommandé de boucher l’extrémité des gaines pour démarrer la ventilation avant la fin de la constitution du tas.

Viser 7 à 8°C pour la mi-novembre

Le séchage s’accompagnera d’un refroidissement du tas qui doit être progressif. On cherchera à atteindre une température de 7 à 8°C pour les tubercules stockés d’ici mi-novembre. Cela amoindrira la pression germinative tout en préservant des heures disponibles pour la ventilation durant les semaines suivantes.

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