Blé dur : récolter le plus tôt possible

Dès que l’humidité du grain atteint l’objectif de qualité, il faut être prêt à récolter. L’organisation des chantiers doit être adaptée à ce paramètre, sous peine d’une dégradation très rapide de la qualité.
Blé dur : récolter le plus tôt possible

Les conditions climatiques en fin de cycle sont déterminantes pour la qualité finale du blé dur. Le mitadin, la moucheture et la fusariose des épis sont les principaux facteurs de dégradation. Malgré un choix variétal en adéquation avec les risques habituels affectant la qualité, ainsi que l’adaptation de la fertilisation azotée en cours de campagne, un climat capricieux après l’épiaison est une vraie « épée de Damoclès » pour la qualité des blé durs. Les effets peuvent être rapides : après le début de l’épiaison, plus de 60 mm de pluie cumulés favorisent fortement le taux de moucheture ; après le stade « grain pâteux », 1 mm de pluie augmente d’1 point le taux de mitadin.

Afin de préserver la qualité du blé dur, le seul levier est de récolter les parcelles le plus tôt possible, selon le seuil d’humidité recommandé par votre OS et avant qu’une pluie ne revienne humecter les grains. Le suivi de l’humidité au cours de la dessication des grains donnera ainsi « le top départ » des chantiers de récolte. Attention à ne pas se faire surprendre, la dessication est très rapide (figure 1) : en conditions séchantes, le grain peut perdre 4 à 5 points d’humidité par jour. Ainsi, dès que la teneur en eau du grain atteint 20%, il faut être prêt à récolter dès le lendemain.

Matthieu Killmayer - m.killmayer@arvalis.fr

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