Blé tendre : comment l’offre française peut-elle mieux répondre à la demande ?

Depuis septembre 2020, Intercéréales a mené une étude afin de mieux comprendre les flux de blé tendre français, que ce soit sur son marché intérieur ou à l’export. L’objectif est de trouver des leviers pour que l’offre française soit en meilleure adéquation avec la demande, qu’elle soit locale, européenne ou internationale, meunière, industrielle ou animale.

Une restitution de l’étude, suivie d’échanges avec les organismes stockeurs et les semenciers, a été présentée le 9 novembre. Cette étude a identifié les marchés porteurs selon les régions, ainsi que les contraintes et les enjeux de chaque région. Dans certains cas, les contraintes sont communes à plusieurs régions (réglementation, contexte climatique). Alors que certaines régions sont centrées sur un seul marché, d’autres doivent être polyvalentes et répondre à des marchés aux exigences parfois bien différentes.

Il est également important de bien distinguer les marchés exports : le blé exporté vers les pays tiers est considéré comme exclusivement à destination de la meunerie alors que l’export intracommunautaire peut être aussi bien destiné à l’alimentation humaine, l’industrie ou encore l’alimentation animale.

Leviers et contraintes identifiés

Au cours des échanges avec les organismes stockeurs et les semenciers, quatre grands objectifs sont ressortis :
- tenir compte de la quantité et de la qualité de la protéine du blé, développer les résistances des variétés (vis-à-vis des maladies, du climat, etc.),
- saisir des opportunités régionales pour certaines variétés,
- adapter la conduite du blé aux territoires,
- promouvoir le référencement des variétés inscrites sur les critères de performance qui englobent tous les marchés.

Cependant, face à ces objectifs, certaines contraintes ont été identifiées et il est important de les prendre en compte. Tout d’abord, améliorer le taux de protéine ne doit pas pénaliser le rendement qui, aujourd’hui, conditionne la performance économique de l’agriculteur.

Produire des blés répondant aux divers marchés demandent également un allotement plus précis des collecteurs. Pour ce travail, indépendamment d’une logistique compliquée, les infrastructures des OS ne sont parfois pas adaptées et limitées.

Enfin, on assiste à une montée en puissance des semences de ferme au détriment des semences certifiées. Si les semences fermières sont parfois tout à fait adaptées et répondent à une performance réfléchie en amont, dans d’autres cas, cela limite la pertinence du conseil technique.

Un article plus complet sur les résultats de l’étude et les échanges qui en ont émergés sera disponible dans le numéro de Perspectives Agricoles de janvier 2022.

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