Biogaz-méthanisation : le nombre d’installations progresse

La méthanisation est la dégradation de matière organique par des micro-organismes en condition anaérobie. Cette fermentation produit du biogaz et un « digestat ». Le digestat est utilisé comme fertilisant. Quant au biogaz, il est constitué de 50 à 70 % de méthane. C’est une source d’énergie renouvelable qui permet d’obtenir de l’électricité et de la chaleur. Ce biogaz, lorsqu’il est purifié, donne du biométhane qui peut être injecté dans le réseau de gaz naturel, ou utilisé comme carburant bioGNV après compression.

Une valorisation de nombreux déchets

La gamme de matières premières pour produire du biogaz est large. Elle s’étend des coproduits agricoles aux boues de station d’épuration (STEP), en passant par les déchets d’industries agro-alimentaires. Les types d’installations sont aussi nombreuses que les déchets valorisables. Les installations de stockage de déchets non dangereux (ISDND), c’est-à-dire les décharges, sont les seules où le biogaz est produit spontanément et il suffit de le récupérer.

Une filière française en plein expansion

La production d’électricité à partir de biogaz est de 1,9 TWh sur les trois premiers trimestres 2020. Cela représente une hausse de 10 % par rapport à cette même période en 2019. Au 30 septembre 2020, le parc raccordé comprend 851 installations et a une puissance de 517 MW (contre 778 installations pour une puissance de 502 MW au 31 décembre 2019).

Concernant le biométhane destiné à être injecté dans le réseau de gaz naturel, 172 installations étaient présentes sur le territoire au 30 septembre avec une capacité maximale de production de 3,1 TWh/an. La production effective sur les trois premiers trimestres 2020 est en hausse de 75 % par rapport à cette même période en 2019.

Petits mais puissants

Pour le biométhane, plus de la moitié des installations ont une capacité maximale inférieure à 15 GWh/an, et cette tendance ne devrait pas s’inverser.

En revanche, le paysage des installations pour la production d’électricité à partir de biogaz change peu à peu. Actuellement, plus de 60 % de la puissance électrique provient d’unités avec une puissance supérieure ou égale à 1 MW. Mais le nombre de ces grandes installations stagne. A l’inverse, le nombre de méthaniseurs de petite taille augmente. Au 30 septembre 2020, 95 % des unités installées dans l’année ont une puissance inférieure à 0,5 MW.

Pour plus d’information sur les derniers chiffres, vous pouvez consulter les tableaux de bord du « biogaz pour la production d’électricité » et du « biométhane injecté dans les réseaux » sur le site du ministère de la transition écologique.