Le numérique, levier d’efficacité et de résilience
Le numérique apporte des solutions concrètes au monde agricole pour gagner en performance, en résilience et en durabilité. Arvalis s’engage dans cette transition en expérimentant les technologies de pointe et en accompagnant leur déploiement sur le terrain.

Changement climatique, pression sur les ressources naturelles, exigences de performance… L’agriculture est à la croisée des chemins. Le numérique offre des leviers puissants pour relever ces défis. En facilitant la collecte et l’analyse de données, en automatisant certains processus et en améliorant la prise de décision, il permet d’augmenter à la fois la productivité et la durabilité des systèmes agricoles. Arvalis s’engage pleinement dans cette transition technologique. Comment ? En testant des outils de pointe sur le terrain et en accompagnant les agriculteurs et les filières dans l’appropriation des innovations les plus pertinentes.
Accélérer les connaissances et les technologies
L’institut investit ainsi dans l’agrophotonique, les capteurs numériques, la spectroscopie ou le phénotypage haut-débit. Ces outils permettent de renforcer sa capacité d’acquisition de références techniques et de données précises, qui contribuent à améliorer la précision des conseils agronomiques.
Pour les chercheurs et les sélectionneurs, le phénotypage haut-débit permettent de créer les variétés de demain, capables de s’adapter aux évolutions climatiques et de produire plus et toujours mieux. Ces outils permettent de mesurer rapidement et précisément des milliers de plantes en conditions réelles, en identifiant par exemple les traits associés à la tolérance au stress hydrique ou à la faible disponibilité des nutriments.
Ces technologies sont aujourd’hui utilisées pour observer et sélectionner des caractères agronomiques liés aux racines des plantes. L’objectif est clair : concevoir des variétés mieux adaptées au changement climatique, moins dépendantes des intrants et capables de contribuer au stockage du carbone dans les sols. Une avancée majeure pour des systèmes agricoles durables et résilients.
Robotique agricole : accélérer !
Les robots agricoles peuvent aider à développer des pratiques plus durables, souvent plus longues et plus exigeantes en main-d’œuvre que ce que les exploitants peuvent assumer aujourd’hui. « Le Grand Défi “Robotique agricole” (GDRA) va accélérer la mise sur le marché de tels agroéquipements en levant les verrous technologiques et réglementaires liés à leur déploiement » explique Roland Lenain, chercheur à l’INRAE et coordinateur scientifique du programme. Son pilotage a été confié à l’association RobAgri, qui regroupe 85 acteurs du monde industriel, scientifique et agricole engagés dans le développement de la filière robotique française.
Débuté en 2023, le GDRA démontre que la France reste à la pointe de la recherche européenne en robotique agricole, notamment en désherbage, en logiciels de navigation autonome et en robots viticoles. « Mais excepté quelques réussites commerciales comme Ecorobotix, FarmDroïd ou encore ManuRob, nos start-ups se tournent souvent vers de gros constructeurs européens (Claas, CNH, AGCO…) pour poursuivre leur développement », constate Roland Lenain. Pour trouver sa place sur le marché, la France doit donc poursuivre la structuration de sa filière Robotique agricole, mais aussi produire des composants et des capteurs moins onéreux afin de réduire le coût des robots. « La robotisation des taches agricoles ouvre de nouvelles perspectives sur notre façon même de produire », conclut-il.
Lire l’interview complète de Roland Lenain.
Développer des outils performants
Arvalis conçoit en parallèle des outils numériques adaptés aux besoins concrets des agriculteurs, exploitants et coopératives. Ces solutions aident à mieux gérer les exploitations, à anticiper les aléas climatiques et à optimiser les rendements. Grâce à une approche rigoureuse et à une équipe pluridisciplinaire (modélisateurs, développeurs, concepteurs d’outils d’aide à la décision), Arvalis garantit des outils fiables, intuitifs et performants.
Ces outils d’aide à la décision fournissent une ou plusieurs informations après traitement de données par un algorithme – qu’elles soient entrées manuellement par l’agriculteur ou bien automatiquement collectées par des capteurs (lidars, lasers, caméras RGB, hyperspectrales, etc) adaptés à différents vecteurs (satellite, drone, capteur embarqué sur tracteur, smartphone…).
De l’expérimentation à l’évaluation, Arvalis s’engage à chaque étape de l’innovation numérique afin d’apporter des réponses concrètes, fiables et adaptées aux agriculteurs.
La fiabilité des OAD dépend avant tout de la qualité et de la standardisation de la donnée collectée, ainsi que de la pertinence de l’algorithme en fonction de la nature de la solution attendue (identification de maladies et stratégie d’intervention, pilotage de la fertilisation, optimisation du système de cultures…).
Deux grandes catégories d’OAD existent, les OAD dits tactiques qui vont donner des préconisations au cours de la campagne et les OAD dits stratégiques. Ces derniers vont permettre d’apporter des éléments d’analyse pour améliorer la campagne en elle-même, voire l’ensemble du système de cultures, face à des enjeux complexes tels que les aléas climatiques.
Innovation : anticiper les défis de demain
Depuis près de dix ans, l’institut s’appuie sur un réseau de fermes instrumentées (les Digifermes) pour expérimenter et évaluer les innovations numériques en conditions réelles. Ces plateformes expérimentales constituent un terrain d’essai idéal pour les start-ups et les industriels, qui peuvent y confronter leurs technologies aux réalités du terrain.
Robots autonomes, capteurs connectés, stations météo intelligentes, outils d’analyse d’images… Ces dispositifs sont testés dans des scénarios représentatifs, en lien avec les enjeux actuels de durabilité, performance économique et adaptation climatique.
Le numérique constitue un levier stratégique pour l’agriculture hexagonale. C’est la raison pour laquelle l’institut accompagne à la fois les constructeurs, qu’il aide à valider et améliorer leurs innovations, et les agriculteurs, utilisateurs finaux, en les guidant dans le choix et l’appropriation des solutions les plus pertinentes pour leurs activités.
Grâce à une rigueur méthodologique reconnue, l’institut a démontré que la transition numérique en agriculture devait s’appuyer sur une évaluation objective et indépendante des technologies existantes, mais aussi sur une recherche proactive de nouvelles solutions répondant à des besoins concrets du terrain.
Le numérique constitue certes un levier puissant pour relever les défis agricoles contemporains, mais son déploiement exige une approche structurée, des retours d’expérience fiables, et un accompagnement éclairé pour garantir des choix adaptés et durables pour les exploitations.
Au-delà de leur fonction de test, ces plateformes jouent également un rôle essentiel dans le transfert de connaissances, en accueillant régulièrement des publics variés - agriculteurs, techniciens, conseillers, élèves d’établissements agricoles, ou acteurs économiques - pour partager les résultats, expliquer les démarches et favoriser l’appropriation des technologies. Les Digifermes contribuent ainsi à diffuser l’innovation de manière concrète, pédagogique et adaptée aux réalités du terrain.
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