Blé tendre : première estimation de rendement à 74,4 q/ha en 2025

Bien qu’en hausse de 277 000 ha par rapport à 2024, la sole de blé tendre, estimée à 4,49 millions d’hectares par Agreste, est la 3^e plus faible depuis plus de 20 ans en France. En cause, les intempéries de l’automne dernier, qui ont gêné les semis de blé, à l’instar de l’automne 2023.

Heureusement, malgré un cycle « chahuté », le rendement moyen national est évalué à 74,4 q/ha, soit une hausse de 3,4 % par rapport à la moyenne olympique 2017-2023. « Cela cache des disparités régionales », nuance Alexandre Willekens, analyste senior marché des grains chez Argus Media. « Les régions [du] nord et […] du sud de la France […] progressent le plus par rapport à la moyenne. » (carte 1).

Il résulte de ces deux facteurs une collecte « qui remonte vers la normale » : Argus Media estime la récolte française de blé tendre à 33,40 Mt pour 2025, soit 30,2 % de plus qu’en 2024. Cette collecte demeure inférieure à la moyenne olympique 2017-2023, qui est de 34,96 Mt. Les rendements ne compensent pas la faible sole. Cependant, la production apporte « un peu de soulagement » après une année 2024 « catastrophique ».

Le soulagement est d’autant plus palpable que la qualité est également au rendez-vous, selon l’enquête. Même si la moisson n’est pas complètement terminée, « le taux de protéines dépasse les 11 % dans l’ensemble ». En outre, le poids spécifique (PS) du blé sont « très bon » et le taux d'humidité est faible. « Des avantages dont le blé français aura bien besoin pour trouver les débouchés nécessaires sur une scène internationale qui s'annonce de nouveau très bataillée », commente Argus Media.