Cinq pistes à l’étude pour séquestrer le CO₂ issu de méthanisation

La méthanisation permet de produire du gaz renouvelable mais rejette du CO₂ dans l’atmosphère. La captation et la séquestration de ce C0₂ répondent donc à un triple objectif : réduire la concentration de gaz à effet de serre, générer des crédits carbone et accroitre les bénéfices environnementaux de la méthanisation. Encore faut-il trouver la bonne technique pour y parvenir.

4 solutions techniques et 1 méthodologie de certification

C’est pourquoi GRDF a lancé un appel à projets début 2025, dont les lauréats ont été dévoilés en juillet dernier. La société Voltigital étudie la possibilité de piéger le CO₂ dans des granulats de béton recyclé, E-ETHYLENE développe une technologie d’électrolyse directe pour transformer le CO₂ en éthylène, tandis que Carbon Impact et ses partenaires explorent le stockage géologique du CO₂ biogénique, et que le BRGM et Naldeo proposent d’injecter le bioCO₂ en aquifère profond. Enfin, Rainbow développe une méthodologie de certification dédiée à la séquestration du bioCO₂ afin d’offrir aux producteurs une opportunité de valorisation sur le marché volontaire du carbone.

Faire de la méthanisation un acteur clé de la neutralité carbone

Pour ces projets, GRDF prévoit un financement total de 150 000 €. Chaque lauréat bénéficie « d’un accompagnement technique, d’un appui institutionnel et de la possibilité d’installer un démonstrateur en France sur un site de méthanisation », indique le fournisseur de gaz dans un communiqué. Pour Laurence Poirier-Dietz, directrice générale de GRDF, ces projets « participent à notre trajectoire ambitieuse qui vise à faire de la méthanisation un acteur clé de la neutralité carbone, capable de produire du gaz renouvelable tout en éliminant le CO₂ de l'atmosphère. »