La pomme de terre européenne n’aime pas le réchauffement climatique
Le NEPG (North-western European potatoes growers), qui regroupe les principales représentations de producteurs de pommes de terre de France, d’Allemagne, de Belgique et de Hollande, a enregistré une baisse moyenne de 6 % du volume de pommes de terre récoltées en 2022 dans cette zone de production. En France, les rendements ont été particulièrement décevants en l’absence d’irrigation, en raison des faibles précipitations associées à des températures élevées. De plus, en raison de l’envol des prix des énergies et carburants (+ 50 à + 500 % sur le prix de l’électricité, + 34 à + 95 % sur le diesel), les coûts de production et de conservation explosent. Et comme les prix des céréales restent très attractifs, les producteurs de pommes de terre pourraient semer (ou ont déjà semé) davantage de céréales au détriment du tubercule. Pour les inciter à maintenir leurs volumes de production, le NPEG suggère que l’aval tienne compte de ces évolutions en établissant les contrats. « Une des façons de payer la juste valeur des pommes de terre est de travailler avec des indicateurs de prix de revient : (…) énergies, engrais, machines et équipements, tarifs des entrepreneurs, bâtiments et dispositifs de stockage...»